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Transfert de fonds : 5,3% du produit intérieur brut

«Les tendances de l’immigration ont changé ces dernières années par rapport aux années 70 et 80, à mesure que les destinations diffèrent et que la migration des talents tunisiens qui détiennent des diplômes supérieurs a augmenté», selon Aziz Mohsen, directeur régional de la Banque «Attijari».

Intervenant sur les ondes d’une radio privée, il a fait savoir que le nombre de Tunisiens à l’étranger est d’environ 2 millions et ils effectuent des transferts de fonds annuels estimés à 7,5 milliards de dinars, soit 5,3% du produit intérieur brut.

Mohsen a insisté sur la nécessité pour le secteur bancaire de fournir des incitations afin d’augmenter davantage la valeur de ces transferts. «Les changements susmentionnés doivent s’accompagner de plus d’innovation et de créativité d’une année à l’autre. Nous avons avancé étape par étape vers une voie entièrement numérisée, où il est possible d’ouvrir un compte dans la banque Attijari depuis l’extérieur de la Tunisie de manière 100% numérique en plus de la possibilité d’obtenir un prêt».

Le directeur régional de la Banque «Attijari» a passé en revue les différentes innovations et procédures pouvant être numérisées. «Les transferts financiers des Tunisiens à l’étranger sont principalement liés à l’assistance financière à leurs familles et aussi à l’achat de logements. Notre banque a mis à disposition de la diaspora des facilités pour l’achat de logements, et surtout dans le cas d’emprunts, avec des taux préférentiels. Notre banque a, par ailleurs, mis à la disposition des Tunisiens à l’étranger un livret reprenant les avantages fiscaux et les opportunités disponibles afin d’être informés de toutes les évolutions».

Mondher Ghazali, directeur général de la «Tunisian Foreign Bank» : «Faciliter l’épargne et l’investissement à distance pour les TRE»

«La Tunisie peut bénéficier de ses compétences à l’étranger, dans la mesure où elles servent de représentants du pays, notamment dans le monde des affaires», c’est une déclaration qu’avait faite Mondher Ghazali, directeur général de la Tunisian Foreign Bank (TF Bank), lors d’une intervention radiophonique. Et de poursuivre, «un Tunisien qui laisse une bonne impression en termes de compétence, de sérieux et d’expérience est ancré dans l’esprit des investisseurs étrangers, ce qui constitue une incitation à investir en Tunisie. Il est possible d’établir et d’entretenir des contacts avec les Tunisiens à l’étranger, de transférer leurs expériences et compétences en Tunisie, ainsi que d’aider les start-up à développer leurs idées et à les amener au stade de leur réalisation».

Il a par ailleurs fait savoir que sa banque est active à hauteur de 90% en France et de 10% en Tunisie, précisant que la communauté tunisienne représente un marché naturel pour la banque. «Les banques ont facilité le processus de transfert d’argent des TRE à leurs familles en Tunisie, et ce, pour la communauté tunisienne en France et en Europe. Ladite communauté réfléchit désormais à l’achat d’un bien immobilier en Tunisie. C’est pour cette même raison que la TFB leur offre la possibilité d’obtenir un prêt en France afin de financer l’achat d’un bien immobilier en Tunisie et de bénéficier de prix bas en euros par rapport au dinar tunisien. Au fil des années, les besoins des Tunisiens à l’étranger ont commencé à s’élargir en termes d’épargne et d’investissement en Tunisie. Nous sommes à l’écoute des jeunes afin de les aider à lancer des projets surtout dans les régions. Nous œuvrons aussi à fournir des offres compatibles avec les exigences de l’investissement ou de l’épargne. J’estime que si le système bancaire tunisien veut attirer l’épargne de la communauté tunisienne à l’étranger, il doit faciliter le processus d’épargne et d’investissement à distance et d’épargner à cette dernière les difficultés de se déplacer en Tunisie pour se renseigner… Il est aussi essentiel d’accompagner les Tunisiens de la communauté étrangère qui souhaitent rentrer en Tunisie et y investir et de venir en aide surtout pour ceux qui n’ont pas une connaissance suffisante du cadre réglementaire», a-t-il mentionné.

Lancement de «Tatooine» : 4.000 stages dans des entreprises technologiques…

En marge de la conférence Tunisia Global Forum, a été lancé le projet «Tatooine». Il s’agit d’une initiative qui permet à la société «Gomycode» de responsabiliser 10.000 jeunes talents sur 3 ans dans des domaines prioritaires de développement, et ce, grâce au numérique et à l’intelligence artificielle. Développé et conçu avec le soutien de la société d’IA InstaDeep, le projet favorisera le lancement de 20 écoles numériques dans des localités clés, comme Ettahrir, Zaghouan, Siliana, Béja, Jendouba, Le Kef, Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan, Gafsa, Monastir, Hammam-Sousse, Ouerdanine, Médenine, Zarzis, Djerba, Ben Guerdane, Tataouine, Kébili et Tozeur. Il offrira, par ailleurs, 4.000 stages dans des entreprises technologiques et promouvra l’engagement communautaire à travers des événements et des activités au sein des écoles numériques qui ont été lancées.

«Le principal défi dans les domaines de développement prioritaires est le financement. Nous avons donc initialement mis en place le programme Hackerspace «Tatooine», à travers lequel nous avons accompagné les étudiants en leur apportant une aide financière couvrant 80% de leurs frais de scolarité. Nous avons été vraiment surpris par les résultats et le niveau de motivation. Un an plus tard, suite au lancement de Hackerspace Tatooine, nous annonçons l’extension du modèle à l’ensemble du pays», a déclaré Yahya Bouhlel, P.-d.g. et fondateur de «Gomycode».

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